Les batailles du Vieil Armand
Publié le 16 novembre 2018 10:13 amLes batailles du Vieil Armand vont être marquantes dans l’histoire de l’Alsace. Depuis le début de la « grande guerre » et le fiasco de l’incursion française dans la région, les succès et les défaites se succèdent. Des centaines de milliers de morts des deux côtés – 700000 rien qu’à Verdun – des généraux limogés et l’embrasement de toute l’Europe ne permet pas de définir un vainqueur. L’armée française semble mal organisée. Un simple et pertinent détail : les poilus n’ont même pas de casque lourd contrairement aux allemands. De plus les pantalons français ont une bande rouge le long de la jambe. Pour le camouflage, on a déjà vu mieux.
Les Zeppelins au combat
Les armes évoluent, les allemands possèdent la « Dicke Bertha », un canon géant révolutionnaire fabriqué par Krupp, des gaz asphyxiants, des lance-flammes, des sous-marins et des dirigeables « Zeppelin ». Les Anglais arrivent avec leurs premiers chars bientôt imités par Renault. Mais les combats entre hommes font toujours des ravages. En Alsace, la situation stagne depuis quelques temps. Des points stratégiques comme les sommets du Hartmanswillerkopf ou le col du Linge vont donner lieu à des très féroces combats.
Les combats du vieil Armand
Depuis 1915, cette forêt change de vainqueur au fil du temps. Les cadavres jonchent à même le sol, les arbres sont déracinés par les bombes, les soldats grelottent et meurent de faim dans les tranchées de ces terribles hivers. Mais personne ne veut abandonner par fierté, par vanité, par stupidité. Les Allemands construisent des casernes souterraines, bétonnées avec l’électricité tandis que les Français pataugent dans la boue et font tirer leurs canons par des bêtes.
Les erreurs de commandement des forces tricolores font perdre des milliers d’hommes. Les Allemands gagnent des batailles, leur stratégie paie enfin, les gaz et lance-flammes exterminent les combattants français dans les tranchées. L’apocalypse se déroule sur ces sommets montagneux pour quelques mètres gagnés. Les croix alignées témoignent encore de la violence des combats.