Le Cahier des blessures secrètes
L’émouvant portrait d’une femme déracinée qui a trouvé dans le théâtre sa raison de vivre. Entre ses souvenirs d’une vie pleine et les déroutes du présent, Gabrielle, comédienne, joue un acte majeur de son existence. Sous les feux de la rampe, comme dans la » vraie vie « , Gabrielle a tout connu : gloire et décadence, bonheur fou et tragédie, passion et désillusion. Elle grandit sous le soleil d’Oran, y débute sa carrière et s’éprend follement de Toufik, engagé dans la libération de l’Algérie.
Gabrielle s’exile alors avec son amant à Paris en 1957, où elle accouche d’un petit Grégory. Tandis qu’elle accède de rôle en rôle à la renommée, sa vie privée se délite. Toufik repart pour son pays, devenu indépendant, avec leur fils. Commence alors pour la jeune femme la descente aux enfers : l’accident de voiture de ses parents, sa bataille acharnée pour retrouver Grégory, puis les retrouvailles avec ce dernier qui dilapidera toute sa fortune…
Et d’autres revers du destin qui conduisent en 2010 la comédienne à plaider sa cause devant les caméras d’un journal télévisé. Mais il est des tempéraments que rien n’anéantit : Gabrielle, dans un ultime sursaut de dignité, donnera un nouveau sens à sa vie…
2 commentaires
J’ai beaucoup apprécié ce livre qui réserve beaucoup de surprises au fil des pages: les personnages y sont complexes si bien que lorsque l’on pense bien les cerner, eh bien ils se révèlent tout autres quelques pages plus loin. Je suis mal placée pour juger de la véracité historique des faits racontés mais j’ai beaucoup aimé découvrir la vie des Français d’Algérie dont je ne connaissais pas grand chose; grâce à la retranscription romanesque des sentiments ressentis par les protagonistes, j’ai bien saisi à quel point la condition de « pied-noir » était douloureuse voire dévastatrice d’un point de vue psychologique. En outre, le style est à la fois simple et recherché: les descriptions des paysages notamment sont à la fois imagées, poétiques et savamment dosées. Un seul petit détail m’a interpellée: la couleur « bleu émeraude » qui revient à deux ou trois reprises. Pour moi les émeraudes étaient vertes. Mais ne chipotons pas: c’est un très bon livre!